En ce 8 juillet 2024, les urnes, les électeurs français et les électrices françaises, ont parlé.
Depuis le scrutin électoral européen du 9 juin dernier, la France est sens dessus dessous – c’est un euphémisme que de le dire. Les mois qui s’annoncent et ce qui est susceptible de se passer sont particulièrement difficiles à prédire.
Il y a donc trois blocs politiques. Aucun ne pouvant prétendre, seul, à pouvoir gouverner.
Dont acte. Cette « composition » était-elle prévisible ? Probablement. C’était déjà le cas, d’une certaine façon, lors des élections législatives précédentes…
Y a-t-il eu ces derniers mois une amplification des mouvements d’humeur des Français et des Françaises ? Aussi. Il est évident que depuis l’élection présidentielle de 2002 – celle des 82 % de Jacques Chirac au second tour – les choses n’ont pas été faites comme elles auraient dû l’être. Sinon, comment expliquer alors qu’entre les élections législatives de juin 2022 et celles de 2024, le nombre de Français votant pour le bloc de droite extrême ait été multiplié par plus de deux fois et demie, passant, pour faire simple, de quatre à plus de dix millions y compris au second tour cette fois-ci ?